Adresses régressives pour le goûter

Sélection de belles adresses où il fait bon s’arrêter à l’heure du goûter, pour se délecter d’une pâtisserie soigneusement préparée et déguster de délicieuses boissons de qualité.

Par Jill Cousin

Alors que les températures remontent doucement, sans pour autant quitter tout à fait la période hivernale, le besoin de prendre une pause se fait ressentir. Douceurs nippones, épicées, chocolatées ou végétales vous attendent dans cette sélection des meilleures adresses de l’Hexagone où prendre le goûter.

Chinaski

En hommage à Chinaski, le patronyme de l’auteur sulfureux Charles Bukowski dans ses romans autobiographiques, Margaux Thirard, Amaury Guyot – associé au chef Taku Sekine dans l’aventure mixologique Dersou – et Arthur Toure‑Pirot ont ouvert en mai dernier ce lieu multifacettes, coffee shop le jour et restaurant la nuit tombée. L’après-midi, on prend plaisir à passer un long moment accoudé à l’une des tables en bois brut au milieu de la salle aux murs blancs immaculés. À l’heure du goûter, le chef y propose une délicieuse partition sucrée où se mêlent pain perdu au chai et aux fruits de saison et cake au chocolat et à l’huile d’olive… Des assiettes drôlement bien exécutées à accompagner de son roman préféré et d’un grand latte.

46 rue Daubenton, 5ème arrondissement, Paris.
@chinaskiparis

Grain de Vanille

Ouvert il y a plusieurs années par le chef et sourceur d’épices Olivier Roellinger, Grain de Vanille est une pâtisserie-salon de thé installée en plein cœur de la ville portuaire de Cancale. Ardent défenseur d’une gastronomie plus respectueuse des Hommes et de la planète, le chef a confié les clés de l’établissement à Yannick Gautier, boulanger-pâtissier des Maisons de Bricourt, et à son équipage. Lorsque le vent souffle ou que la ville se couvre d’un fin crachin, on vient s’y réfugier autour d’une table boisée. Pour réchauffer le coeur, rien de mieux que le chocolat chaud de la maison accompagné du sublime mille-feuille à la vanille Bourbon.

12 place de la Victoire, Cancale.
@graindevanille

Plaq

Fin septembre, Sandra Mielenhausen et Nicolas Rozier-Chabert, tombés dans la marmite il y a quelques années et formés au Venezuela, ont inauguré Plaq, leur chocolaterie bean-to-bar. L’une des particularités de l’établissement ? Le couple n’ajoute pas de beurre de cacao dans ses chocolats noirs, ce qui corse la fabrication mais offre des chocolats à l’intensité inégalée. Leur lieu de vie hybride de la gourmande rue du Nil abrite la production du chocolat, un atelier de pâtisserie chapeauté par la cheffe Céline Lecoeur ainsi qu’un corner boutique et dégustation où il est possible de se régaler d’une infusion de fèves de cacao, d’une part de tarte au chocolat ou encore d’un délicieux tigré, un gâteau avec une base de financier abritant un cœur de chocolat fondant.

4 rue du Nil, 2ème arrondissement, Paris.
@plaqchocolat

Brûlerie Möka

Après dix ans à rêver d’un café et une première vie dans la médiation culturelle, Iris a ouvert à Marseille en septembre dernier Möka, un lieu de vie à la douceur contagieuse dont le nom fait référence à la ville portuaire du Yémen connue pour être la plus ancienne plaque tournante du marché du café. Derrière son comptoir au charme suranné, la jeune femme, formée à la torréfaction à la Caféothèque à Paris, sert des latte à la mousse voluptueuse promettant à nos lèvres un joli plongeon. Et pour se sustenter, on peut compter sur les très bonnes pâtisseries du traiteur Aux Voisins qui prône le végétal et les ingrédients locaux et de saison. Cet après-midi-là, un cake au chocolat et à la farine de riz et un autre, à la pistache et à l’eau de rose, le tout à déguster au milieu du mobilier chiné et des habitués du quartier.

36 boulevard Eugène-Pierre, 5ème arrondissement, Marseille.
@bruleriemoka

Tomo

On vient dans ce salon de thé du quartier japonais de la capitale pour se régaler de dorayakis cuits à la minute, une spécialité nippone. Le petit sandwich composé de deux pancakes fins cache une pâte de haricots rouges appelée anko dont le goût n’est pas sans rappeler celui de la châtaigne. Chez Tomo, tous les ingrédients sont bio et le confit de azuki est relevé d’une pointe de sel de Wajima. Pour accompagner ce goûter délicat, piochez parmi la large sélection de thés verts, blancs, noirs ou torréfiés produits par des pointures japonaises. Pensez à prendre un dorayaki à emporter et en rentrant chez vous, visionnez le très poétique film de Naomi Kawase, Les Délices de Tokyo qui, sur fond de cerisiers en fleurs, livre tous les secrets de préparation de cette douceur raffinée.

11 rue Chabanais, 2ème arrondissement, Paris.
@patisserietomo

Kitchen Café

Le Kitchen Café de Connie Zagora, cheffe cuisinière, et Laurent Ozan, chef pâtissier, est l’étape incontournable d’une virée lyonnaise. Ouvert toute la journée, l’offre y évolue au fil des heures. L’après-midi, les deux chefs passés par Ferrandi mettent à l’honneur produits locaux et de saison dans de sublimes desserts dressés à l’assiette que l’on partage attablés dans la petite salle du restaurant (une vingtaine de couverts, pas plus). Si vous êtes chanceux, il restera peut-être encore un kanelbulle, la brioche suédoise moelleuse et croustillante qui fleure bon la cannelle, hommage au pays qui a vu grandir la cheffe Connie Zagora.

Le Kitchen Café, 34 rue Chevreul, 7ème arrondissement, Lyon.
@lekitchencafe

 

Crédits photos : Anne-Claire Héraud, Caroline Feraud, Adeline Maillet.