Chez la fondatrice de La Manufacture Bohème à Luxembourg-Ville

Il y a six ans, Clémence et Benjamin ont quitté Paris direction le Luxembourg pour que Benjamin puisse donner suite à une opportunité professionnelle. Auparavant responsable de catégorie en marketing, Clémence a profité de ce nouveau départ pour se lancer dans une aventure entrepreneuriale aux côtés de sa sœur, Caroline, installée au Luxembourg depuis près de vingt ans. Ensemble, elles ont ouvert une boutique de décoration pour la maison et les enfants au cœur de Luxembourg- Ville. « La Manufacture Bohème, c’est avant tout une histoire de famille. Avec ma sœur, nous partageons un goût prononcé pour la décoration d’intérieur, l’amour des belles choses, des matières délicates et des petits détails pleins de poésie. » Dans la boutique, les deux sœurs proposent une sélection dans l’air du temps, pensée pour ravir petits et grands.

Objets de décoration, senteurs, fleurs séchées, vaisselle, linge de table, textile et accessoires bébés, jouets et poupées… Elles ont créé un lieu unique et inspirant, dont on retrouve instinctivement les codes dans l’univers personnel de Clémence.

Maison de famille en location

Après avoir vécu en appartement à leur arrivée au Luxembourg, Clémence et Benjamin se sont mis en quête d’une maison plus spacieuse à louer en 2024, préférant la flexibilité de cette option à l’achat immobilier.

« Quand on a visité cette maison, j’ai eu un coup de cœur pour son côté chaleureux. J’ai vécu six mois en Norvège et je suis attachée aux ambiances cosy. Pour moi, c’est essentiel de se sentir bien chez soi », raconte Clémence.

Le terrazzo d’origine dans l’entrée, l’escalier en chêne et les belles boiseries posaient déjà les bases d’un décor plein de charme. Clémence y a ajouté les mêmes ingrédients que ceux qui ont fait le succès de la boutique pour métamorphoser cette maison mitoyenne des années 1950 en un cocon doux et feutré. « Je suis attachée à l’harmonie que dégage un intérieur. Comme j’aime mélanger les styles, je joue avec les couleurs et les matières pour former un ensemble authentique et agréable à vivre. » La palette de la maison se décline ainsi dans des nuances neutres et poudrées : blanc, beige, rose, avec des touches de vert. Omniprésent, le bois est tempéré par des textiles naturels comme le lin ou le feutre de laine qui viennent sublimer son allure brute ou patinée. Le rotin n’est pas en reste, contribuant à l’esprit bohème des lieux. Un peu partout, les fleurs séchées ou imprimées déploient leur silhouette gracile, insufflant une dimension délicieusement romantique à la décoration.

Au bonheur de l’enfance

Dans cette maison de 135 mètres carrés répartie sur trois étages, chaque membre de la famille possède un espace à soi. Le rez-de-chaussée accueille le salon et la salle à manger, qui communiquent grâce à une porte vitrée toujours ouverte. Juste à côté, la cuisine, avec sa table demi-lune réservée aux petits-déjeuners, donne sur le jardin. Au premier étage se trouvent les chambres de Céleste, 9 ans et demi, et Madeleine, 6 ans, ainsi que leur salle de bains. Le deuxième étage est celui des parents et de Gustave, 6 mois, qui dort juste à côté dans une jolie chambre mansardée.

« On avait à cœur que les filles aient de grandes chambres, de la même superficie. On les a donc laissées choisir : Céleste voulait voir les écureuils dans le jardin, et Madeleine observer les chiens qui passaient dans la rue ! Elles adorent la chambre de leur petit frère, avec son côté cabane sous les toits. » Clémence a détourné les contraintes de la location
pour personnaliser autant que possible la décoration de la chambre des enfants. À défaut de papier peint comme elle l’aurait souhaité, elle a privilégié une pièce maîtresse pour habiller les murs, comme le ciel de lit chez Céleste ou les grands oiseaux en tissu chez Madeleine.Dans chaque chambre, les rangements ne manquent pas, avec un juste équilibre entre le mobilier chiné et les linéaires plus contemporains, toujours twistés avec un détail bohème, à l’image des portes en cannage. Les jouets, triés sur le volet, reflètent à la perfection la philosophie de La Manufacture Bohème. Figurines, poupées et bibelots en bois occupent d’adorables mondes miniatures que les filles font vivre au gré de leurs jeux ensemble.

Quand la décoration raconte une histoire

Dans la maison, les trouvailles de chine, les objets de décoration scandinaves et les pièces artisanales marocaines se côtoient dans une atmosphère enveloppante. Un joyeux mélange choisi avec amour par Clémence au gré de ses “chineries”. « Mon style est tout sauf épuré, mais j’aurais du mal à me sentir chez moi sans tous ces petits objets ! J’aime l’histoire qu’ils me racontent à chaque fois que je les regarde. » Pots en grès, miroirs, bougeoirs, herbiers, vaisselle… Clémence accumule les trésors anciens, créant ici et là des compositions délicates et poétiques. « Je fonctionne à l’émotion, au coup de cœur. J’adore l’idée de partir chiner en ignorant totalement avec quoi je vais revenir ! » Elle rapporte aussi toujours des souvenirs de vacances ou de ses voyages au Maroc où elle se rend régulièrement avec sa sœur pour approvisionner la boutique. Tout naturellement, cet esprit singulier et chaleureux transparaît dans les rituels que Clémence et sa famille retrouvent avec bonheur chaque année pour préparer les fêtes de fin d’année.

Décoration du sapin, fabrication de la couronne de Noël, préparation du calendrier de l’Avent… Les dimanches sont toujours très cosy, avec les chants de Noël et le parfum des oranges séchées en toile de fond. « En s’expatriant ici, nous avons découvert que la Saint-Nicolas était une fête importante. Nous l’avons intégrée à nos traditions même si chez nous, c’est encore Noël qui prime. » De quoi patienter en douceur avant d’ouvrir les cadeaux en pyjama au pied du sapin décoré par toute la famille.

@la_manufacture_boheme