De quelle team êtes-vous : celle qui prépare sa lunch box à l’avance pour éviter tout gargouillement, celle qui craque pour un sandwich SNCF à 8 € (oui, celui qui en vaut 3 au supermarché), ou celle qui file directement voiture 14 pour déguster le menu du minibar ? Derrière ces gestes anodins se cache pourtant une histoire riche et méconnue : celle de la gastronomie ferroviaire. Longtemps synonyme de luxe et de nappes blanches, elle se raconte aujourd’hui au Ground Control, à travers une expo qui fait voyager… sans bouger de son siège.
L’exposition se décomposent en plusieurs temps. Des photographies d’archives, issues de la SNCF, des Wagons-Lits ou du fonds Orient Express, racontent une époque où le repas à bord était un moment de prestige. Loin des wagons bar actuels, où chips et coca cola trônent sur le comptoir au prix de 5,99€ et 5,00€ pour les voyageurs munis de la carte première. Dessus on y voit le personnel prévenant, les décors opulents, les salons feutrés où l’on prenait son temps, comme si le train ralentissait le rythme du monde extérieur e se vivait comme une expérience. Vous vous demandez : quand avons-nous cessé de savourer ce que nous mangions en voyage ?
Avec le temps, le faste s’efface. Les buffets et plateaux-repas remplacent les nappes blanches, les barquettes tièdes supplantent les plats mijotés à bord. Mais l’exposition rappelle qu’un repas en train reste un rituel particulier : croquer dans un croque-monsieur en regardant défiler les champs, avaler un café brûlant avant d’arriver à destination, partager un paquet de biscuits avec son voisin de compartiment… Des gestes simples, parfois agaçants pour le portefeuille, mais qui réveillent une mémoire collective. Après tout, qui n’a jamais maudit un sandwich SNCF tout en se disant qu’il avait quand même « un goût de vacances » ?
Ground Control
Exposition à retrouver au 81 Rue du Charolais, 75012 Paris
