Face à la mer, entre maquis et champs d’oliviers, sur la terrasse avec cuisine d’été, barbecue en pierre et four à pain traditionnel, Laura aime cuisiner et accueillir les gens autour de belles tablées, dressées avec sa collection de vaisselle et quelques fleurs sauvages. Tour d’horizon de ce lifestyle sarde en trois recettes estivales.
Dirais-tu que la cuisine et le bien manger sont indissociables du dolce farniente qui règne à la Casa Li Feruli ?
La nourriture occupe une place primor- diale dans nos vies. Quentin et moi adorons cuisiner, surtout lorsque nous sommes en vacances, et particulièrement ici, en Sardaigne. Les produits y sont merveilleux et notre cuisine est très pratique et agréable, ouverte sur la mer.
Quand et pour qui cuisines-tu ici ?
Nous cuisinons tout le temps ! Pour la famille, les amis… c’est notre plus grand moment de détente ici. Je cuisine aussi pour mes invités lorsque j’organise des retraites bien-être ou des voyages de presse avec des marques partenaires.


Quels plats typiques de la région aimes-tu déguster et élaborer ?
J’aime par-dessus tout les spaghettis alle vongole e bottarga, une spécialité sarde qui est mon plat préféré ; et les gambero rosso, des crevettes rouges sauvages médi- terranéennes au parfum très particulier et délicat. J’adore faire des gnocchis ou des ravioles maison. Et beaucoup de belles salades, de focaccias, de poissons crus ou grillés, du poulpe…
Qu’aimes-tu transmettre à travers la cuisine ?
J’aime partager mon amour des bons produits, les couleurs heureuses, la belle vaisselle, les jolis plats, les fleurs. Cela peut être très simple, mais divin. Je prends autant de plaisir à manger un bon plat qu’à admirer une belle table.
Comment qualifierais-tu ta façon de cuisiner ?
Spontanée, colorée et savoureuse. J’adore improviser avec ce que j’ai sous la main et créer des plats selon mon humeur et mes envies. Je suis incapable de suivre une recette et j’aime quand ça va vite. Je suis très exigeante sur la qualité des produits, les cuissons et les assaisonnements. Avec ça, on a l’essentiel. Je ne me lance jamais dans des recettes trop sophistiquées. J’aime cuisiner simple et efficace.
D’où te vient ce goût pour le beau et le bon dans l’assiette ?
C’est un héritage qui m’a été transmis par mes parents et mes grands-parents, tous artistes et très sensibles au bon et au beau. Je suis passionnée par l’art de vivre et la beauté sous toutes ses formes.
Tu sembles avoir une collection de vaisselle assez conséquente ; quels sont tes goûts en matière d’arts de la table ?
J’adore la vaisselle, j’en chine partout, tout le temps ! J’ai surtout énormément d’assiettes et de plats. Je les aime anciens, dépareillés, peints à la main et colorés, avec des motifs de fleurs et d’oiseaux. J’aime les associer avec des nappes ou sets aux motifs pastel. Je crée ainsi des tables différentes à chaque repas. J’aime qu’elles soient colorées et poétiques, avec toujours beaucoup de fleurs et branchages fraîchement cueillis.
Pioches-tu dans la nature alentour pour décorer tes tables sardes ?
Toujours, dès que j’en ai la possibilité. En plus des bouquets de fleurs que je dispose sur chacune d’elles, j’adore ajouter une feuille de figuier ou un brin de branche d’olivier, sur les serviettes de table par exemple.
Comment procèdes-tu pour élaborer tes menus pour la Casa Li Feruli ?
Toujours de manière très instinctive. Je fonctionne comme ça dans la vie, je ne sais pas trop faire autrement. Quand j’essaie de prévoir des menus, ça change toujours ! J’aime me laisser guider par mon inspiration et les trésors du marché. Mais quand je reçois dix personnes pendant trois ou quatre jours sur mes événements, je dois quand même penser à une base solide pour anticiper les rushs ; puis, selon les couleurs des plats, je dresse mes tables, et je crée des bouquets que je retravaille chaque jour.


Parmi les trois recettes estivales ici partagées, laquelle est ta préférée et pour quelle raison ?
J’ai une grande passion pour les fleurs de courgette ; c’est tellement délicat à regarder et à déguster ! La saison est très courte et leur conservation particulière- ment fragile, ce qui les rend encore plus singulières et désirables. Dès que j’en trouve, j’en cuisine sous plusieurs formes. La version farcie que je propose ici est encore plus gourmande en beignets…




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