1/ Marseille : Île Degaby
Dans la rade sud de Marseille, à quelques milles nautiques de Malmousque et de ses rochers prisés aux beaux jours, l’Île Degaby ouvre pour la deuxième année consécutive les portes de son fortin pour une expérience culinaire hors du temps, à flanc de rochers. Depuis le quai du Mucem, le capitaine Jean-Luc et son semi-rigide assurent la traversée des “épicurieux”. Sur place, le chef Sébastien Dugast a déposé ses couteaux et propose une cuisine méditerranéenne à travers une carte évolutive renouvelée toutes les deux semaines (asperges, poulpe, pélamide du Vallon, maigre grillé, agneau confit, risotto végétal…). À cela s’ajoutent des plats signature – à l’instar d’un aïoli qui se décline en version végétale – pensés pour être partagés et accompagnés d’une sélection pointue de quilles. Pour celles et ceux qui refuseraient de manquer ne serait-ce qu’une minute du spectacle qui se dresse au-delà des enceintes, un bar éphémère complète l’offre. Il donne à voir une sélection de tapas raffinées, de bières artisanales et de cocktails savamment élaborés.
Île Degaby
Embarquement sur le quai du Mucem, sous la passerelle.
13000 Marseille


2/ Bretagne : Colette
Sur la Côte d’Émeraude, entre Saint- Malo et Cancale, ce restaurant familial fait la part belle à la convivialité et aux délices de la région ; une cuisine de bistrot faite de produits locaux, dont des délices iodés sourcés dans le vivier à ciel ouvert que constitue le littoral alentour (les huîtres naturelles cancalaises en tête). Aux manettes, un couple, Mathilde et Arthur Garreau, désireux de faire de Colette un lieu de vie pour les locaux comme pour les vacanciers, et accueillant sept jours sur sept et du matin au soir des convives souhaitant passer un bon moment en famille ou entre amis. Un lieu chaleureux, à leur image, où ils ont à cœur de proposer une cuisine simple et locale valorisant le terroir breton (tourteau, céleri, mayonnaise aux agrumes, œufs de truite, raviole de homard breton, fenouil braisé et bisque à la citronnelle, ou tarte Tatin, sablé sarrasin, crème crue Bordier), le tout arrosé de vin nature ou de bières et cidres locaux. À ne pas manquer lors d’un séjour en terres malouines.
Colette
Plage des Chevrets 35350 Saint-Coulomb


3/ Le Mont-Saint-Michel : Le Logis Sainte Catherine
Les rutilantes casseroles Mauviel 1830, au martelage inimitable, migrent de Villedieu-les-Poêles vers le Mont-Saint- Michel ; et pour cause, la manufacture presque bicentenaire, qui œuvre à quelques kilomètres de la Merveille, inaugure son premier restaurant : Le Logis Sainte- Catherine, un lieu où patrimoine et gastronomie se rencontrent autour d’un cap commun, « bien fabriquer, bien cuire, bien manger ». Surplombant le légendaire îlot rocheux, cette adresse gastronomique s’impose déjà comme un incontournable. Dans l’assiette, des merveilles intemporelles célèbrent terre et mer, à l’image du village qui l’abrite : lieu jaune, araignée, artichauts barigoule ou encore saucisse d’Abrinka se toisent. Les amateurs de coquillages ne seront pas en reste avec des huîtres pochées et des palourdes gratinées, cultivées et pêchées à deux pas de là sur l’estran. Un hommage vibrant au terroir normand et au savoir-faire ancestral français, qui trouve son apothéose quand arrive le dessert : un kouign-amann, véritable trésor de la pâtisserie bretonne.
Le Logis Sainte Catherine
6 ruelle Sainte-Catherine 50170 Le Mont-Saint-Michel


4/ Saint-Raphael : Les Roches Rouges
À l’aube d’un nouveau chapitre pour l’iconique hôtel Beaumier, fraîchement réinventé par Antoine Ricardou et Clémentine Larroumet d’ASL, trois espaces sous la direction du chef Alexandre Baule célèbrent la richesse du terroir méditerranéen et l’art de vivre azuréen. Au dernier étage, le tout juste auréolé d’une étoile Récif incarne l’excellence gastronomique avec une cuisine raffinée et inventive sublimant produits de la mer et viandes de l’arrière- pays provençal. Suspendu au-dessus des flots, Estelo offre une ambiance conviviale et décontractée, avec une cuisine des familles et un bar à cocktails aux créations inspirées des saveurs locales. Enfin, nichée sous la pinède, La Chicoula invite au lâcher-prise avec focaccias dorées, salades ensoleillées et cocktails rafraîchissants dans une atmosphère informelle, idéale pour contempler un coucher de soleil sans fin. Distinction, générosité et délectation : trois visions complémentaires, pour une immersion totale dans la Méditerranée.
Les Roches Rouges
90 boulevard
de la 36e-division-du-Texas 83530 Agay (Saint-Raphaël)


5/ Hyères : La Reine Jane
Sur le port de l’Ayguade à Hyères, La Reine Jane dévoile une expérience où design, gastronomie et Méditerranée se rencontrent. Derrière sa façade années 1950 immortalisée par Godard dans Pierrot le Fou, ce lieu mythique réinvente l’art de recevoir. Sur les murs de l’hôtel comme sur la carte signée Emmanuel Perrodin, chaque détail sublime l’instant. Le chef célèbre les produits locaux et la fraîcheur de la mer pour une cuisine des Cyclades revisitée avec des mezze à partager : tarama au pamplemousse, poulpe en carpaccio ou saganaki. Entrent ensuite en scène les plats principaux, qui oscillent entre tradition et modernité à l’instar d’un agneau grillé ou d’un poulpe au barbecue accompagné d’une skordalia relevée. Chaque bouchée raconte une histoire, un voyage. Les week-ends, deux rendez-vous s’imposent : le brunch de la Mer du samedi midi, où fruits de mer et poisson cru se mêlent aux fritures et desserts gourmands, et le brunch dominical, généreux et convivial.
La Reine Jane
1 quai des Cormorans 83400 Hyères


5/ Marseille : La Marine des Goudes
À l’extrême sud de la cité phocéenne, les Goudes. Dernier rempart avant les calanques, ce village préservé résiste fièrement à l’effervescence urbaine. Au cœur de ce havre de paix, la Marine des Goudes, véritable institution locale depuis plus d’un siècle, s’est offert il y a un an une seconde jeunesse sous l’impulsion du groupe Ninette, acteur montant de l’hospitalité marseillaise. Camille Gandolfo orchestre avec talent une cuisine décomplexée entre terre et mer, servie avec vue spectaculaire sur les pointus colorés, le cap Croisette et l’île Maïre. Dans un circuit ultra-court allant de la mer à l’assiette, les classiques méditerranéens sont revisités avec une touche moderne : la bouillabaisse traditionnelle ou le homard bleu sublimé en trois temps côtoie des créations audacieuses à l’instar d’un maigre mariné en croûte d’épices, œuf et légumes de Provence grillés. Les carnivores ne sont pas en reste avec, ces temps-ci, une volaille fermière accompagnée de riz noir façon paella coiffé de coquilages et d’un coulis piquillos.
La Marine des Goudes
16 rue Désiré-Pelaprat 13008 Marseille


6/ Bretagne : Bonvent
Sur le quai Surcouf, face au phare de Binic qui veille sur les bateaux de pêche dans la baie de Saint-Brieuc, Bonvent convie à une escale iodée, bercée par le rythme des marées. Au gouvernail du bistrot breton aux allures de cabanon de plage, l’Armoricaine d’adoption Pauline Pereyma et le chef Pierre- Alexandre Fabiani célèbrent la région avec une cuisine inspirée et métissée. À la carte : des poissons fraîchement débarqués, des légumes bio gorgés de saveurs et des viandes d’exception, magnifiés par des touches exotiques qui évoquent l’esprit aventureux et les découvertes lointaines des navigateurs du bout du monde. Comme à l’accoutumée, cet été, le chef marie finesse et originalité avec – entre autres – un millefeuille de noix de Saint-Jacques ou un gravlax de magret de canard qui régalent déjà – en salle ou en terrasse avec accès direct à la plage – les habitants et les randonneurs bien informés du sentier des douaniers.
Bonvent
8 quai Surcouf 22520 Binic


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