Aleksandra n’est pas tombée dans la sciure quand elle était petite, bien qu’elle ait grandi dans une famille de créatifs. « J’ai commencé à travailler le bois durant mon premier poste chez Antroplogie, je faisais la scénographie des magasins. J’y ai appris de nombreuses techniques, mais ce matériau était celui avec lequel tout collait, confie la jeune femme, comme avec une âme sœur. »
Wood you marry me ?
« Le bois est imparfait, il se plie, se courbe et possède des irrégularités que j’adore », explique Aleksandra. Pour le façonner, l’artiste californienne utilise une scie à onglet, cette lourde machine plus souvent associée aux mains d’un hypster barbu qu’à celles d’une longue tige aux cheveux ondulés. Grâce à ses créations parfois monumentales, Aleksandra bouscule avec virtuosité les codes d’un milieu très masculin où elle a su imposer des pièces à la géométrie minimaliste et apaisante. Le bois, du séquoia issu de forêts gérées durablement, est acheté et transporté par ses soins avant qu’elle commence à le travailler.
Des créations ensoleillées et éveillées
« Je ne dessine pas mes œuvres, elles se façonnent naturellement », ajoute la jeune femme. Lorsqu’elle manipule les écorces, l’artiste atteint un état méditatif facilité par les mouvements répétés dont elle s’éclipse aisément. Ce « troisième œil créatif », comme elle le définit, est bercé par des inspirations de désert et d’océan… De quoi faire durer l’été un peu plus longtemps !