Sarah n’est pas née à la campagne mais garde des souvenirs impérissables de tous les jardins de sa vie. Celui de sa résidence, petite, bordé de haies lauriers-cerises et de noisetiers, le jardin familial plus tard, où elle se cachait dans les cyprès de Leyland et grimpait dans les pins ; celui des vacances à Uzès aux 1,5 hectares de verger, vignes, figuiers et petit bois ; le jardin de sable d’une maison de famille à Contis entre succulentes et plantes piquantes… D’année en année, son rapport à la nature s’aiguise de manière instinctive, faisant de ces espaces verts ses terrains de jeux préférés et de vrais catalyseurs de souvenirs – “c’est sûrement pour cela que j’aime autant créer des bulles de nature dans les vies citadines” raconte-t-elle, avec l’idée d’émerveiller et de façonner, au plus grand nombre, des souvenirs durables.

Diplômée de l’EEMI avec un début de carrière dans les médias, elle cultive cependant un rêve parallèle, celui lancer sa propre structure dans un univers plus vert – une voie pleine d’avenir et surtout de sens pour elle. Sarah rencontre Arthur Delrieu, le fondateur de POUSSE, à cette époque entreprise de paysagisme (tournée vers l’entretien grâce à des jardiniers experts) et s’associe finalement avec lui pour développer l’entreprise dès 2017. Son objectif ? Booster le chiffre d’affaires et le site e-commerce, lancer la location de plantes et les scénographies événementielles… Huit ans plus tard, POUSSE accompagne les professionnels et les particuliers dans la végétalisation de leurs lieux de vie de manière pérenne. L’entreprise fait entrer la nature dans petits et grands bureaux (Spotify, adopte, Bacardi, Joko, Lydia, la Banque Populaire, morning), mais aussi dans le secteur de l’hospitalité (l’hôtel de Buci, Florida, Rochechouart, Pilo…), et lors d’événements exceptionnels tels que le défilé Chloé, qu’une installation Ligne Roset au Palais de Tokyo, un champs de blé pour Dior, une greenhouse pour Tata Harper, des décors de shooting pour Sézane… Sans compter des centaines de jardins, cours, balcons et rooftops de particuliers (chanceux) en ville.


Pour concevoir des ambiances dans l’ère du temps, l’équipe s’inspire ici et ailleurs, des designers, marques, villes et dernières tendances sur les réseaux sociaux : Ibiza, Zoé de Las Cases, le Studio Linda Lavoir, Fernando Martos et Stefano Assogna, The Socialite Family, Jacquemus, les cottage gardens… Intégré désormais au design d’intérieur, le paysagisme connaît lui aussi ses effets de mode. Plus encore, selon Sarah, c’est devenu un “territoire d’innovation, de design et de transition écologique qui évolue à la croisée de plusieurs enjeux tels que le climat, l’urbanisme, l’esthétique, la santé mentale…”

Les tendances dans le paysagisme en 2025 selon Sarah Delaval :
– Le sauvage maîtrisé : on laisse place à des jardins plus libres, plus spontanés qui accueillent la biodiversité : des graminées aériennes, des vivaces indigènes, des herbes folles – sans que cela devienne chaotique, tout est question d’équilibre !
– Le jardin utile : du beau et de l’utile (et/ou nourricier) ! Des aromatiques en bac, des potagers urbains, des plantes dépolluantes, des couvre-sols comestibles. Le paysagisme s’aligne très bien avec la permaculture urbaine.
– Le végétal à l’intérieur : le green design ne se cantonne plus aux balcons : murs végétaux, plantes tropicales, bacs sur mesure, serres intérieures, patios plantés… C’est devenu un marqueur d’identité pour les bureaux comme pour les hôtels, mais aussi chez soi.
– Les palettes locales et résiliantes : exit les espèces exotiques trop gourmandes en eau ; place aux espèces locales, méditerranéennes, sobres, qui tiennent dans un monde qui se réchauffe (à l’instar de la lavande, sauge, agaves, euphorbes, grenadiers, etc.)
Végétaliser son espace de vie peut avoir de vrais bénéfices.
Apaisement, concentration, productivité, mémoire, récupération physique, qualité de l’air, estime de soi… De nombreuses études démontrent les effets positif d’un environnement plus vert sur la santé mentale, les performances cognitives et la motivation au travail. Pour Sarah plus encore, c’est un lien tout entier qui se crée avec les plantes. “Ce sont des organismes vivants, on les arrose, elles nous protègent du soleil, nous donnent de l’oxygène et nous offrent une jolie vue, elles peuvent même parfois nous nourrir. Pour moi c’est presque vital à la maison !”


Pourquoi faire appel à une entreprise de paysagisme ?
La main verte ou pas, il est difficile parfois, de choisir variétés qui nous correspondent (entretien, luminosité) et d’analyser les messages qu’elles nous transmettent (jaunissement, tâches…). Pour un jardin luxuriant et adapté à son environnement, la meilleure solution reste de déléguer. “Chez POUSSE, on est formés pour apporter les conseils les plus pertinents dans tous les domaines : végétaux, terre, bois, éclairage, arrosage…”Avec une vingtaine d’employés, cette petite entreprise gère les projets du conseil à la conception 3D en passant par l’installation et surtout l’entretien. Leur plus gros challenge ? “Apprendre à chacun d’être patient”. La nature ne se commande pas, mais les professionnels peuvent la sublimer !
Les conseils de Sarah Delaval de POUSSE pour végétaliser son intérieur été comme hiver :
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui n’a pas la main verte ?
Attendre que la terre sèche avant d’arroser, mieux vaut sous-arroser que de sur-arroser.
Quelle est la plante ou la fleur sur laquelle on ne peut pas se tromper, une variété qui plaît à tout le monde et qui reste facile d’entretien ?
La Monstera sans hésiter !
Une plante à éviter selon vous ?
Le bambou ! Beaucoup trop gourmande en eau et invasive, c’est un faux ami. Leur rhizome percent même le goudron…
Quelles sont les plantes idéales pour un intérieur citadin (qui résistent aux zones d’ombre notamment) ?
Il existe beaucoup de sortes de philodendron. Privilégiez toutes celles avec des feuilles vertes.
Quelles variétés recommandez-vous pour un balcon ou un petit espace extérieur ?
Tout dépend de l’exposition ! Les jasmins et trachycarpus passent partout.
Vos meilleures astuces pour des plantes en bonne santé quand on part deux semaines en vacances ?
Si vous avez des plantes d’intérieur, je vous conseille de les mettre dans une baignoire et de laisser un fond d’eau pendant votre absence.








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