8 femmes artisanes à soutenir en 2024

Toute l’année, HOME part à la découverte des talents d’ici et d’ailleurs, des artistes, des créatifs, des artisans, porteurs de projets pour la maison d’aujourd’hui (et surtout de demain). Céramique, sculpture, dessin, paper art, DIY… En ce 8 mars – Journée Internationale des Droits des Femmes – plus que jamais, nous célébrons le talent au féminin. Cap sur 8 profils passés sous nos radars, à apprécier et à soutenir à longueur d’année !

Par HOME MAGAZINE

1. Justine Gaignault

Son crédo : le tissage jacquard 

De graphiste à vendeuse pour Antik Batik – là où elle découvre son amour pour la création – jusqu’à designer textile, il n’y a qu’un pas. En formation de designer textile au sein de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles Justine tombe sous le charme du tissage et se forme durant 5 ans. Avec l’envie de « relancer une petite production, » l’artiste entre en 2022 aux Ateliers de Paris en résidence anciens locaux de Jean-Paul Gaultier – profitant de conseils de professionnels et de l’expérience d’autres artisans de sa génération. Aujourd’hui, la jeune femme gère sa marque éponyme et sort des collections au tissage jacquard unique par l’alliance de lin et de laine sourcée avec des fibres locales (une production à la demande.)

Où la soutenir ? Sur son eshop @justinegaignault
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2. Elisa Uberti

Son crédo : les céramiques imposantes et les sculptures en vannerie 

Après sa formation en arts appliqués, Elisa étudie le stylisme. Elle travaille d’abord aux côtés d’une créatrice de lingerie, puis lance sa marque de prêt-à-porter féminin. Très vite, elle est repérée par une grande marque dans la distribution et signe comme styliste pour 8 ans. À côté, Elisa se lance dans la céramique alors enceinte de sa fille. Une envie qui se fait ressentir un beau jour en remplissant des moodboards de ses tenues et parsemant des inspirations céramiques. Puis de fil en aiguille, d’abord en voulant simplement apprendre les techniques pour concevoir la vaisselle, elle se dirige vers une formation de sculptrice en céramique (durant 9 mois) avant de créer son atelier en 2018. Aujourd’hui la céramiste façonne toutes sortes d’objects : lampes primitives, assises et céramiques majestueuses…

Où la soutenir ? Direction @elisauberti
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3. Romie Objetti

Son crédo : les sculptures en bois totémiques 

Romie aussi est une styliste reconvertie. Il y a 4 ans elle se replonge dans la culture sur bois alors passionnée depuis toujours par l’artisanat avec un grand-père menuisier et un père ébéniste. Elle se lance peu de temps après dans l’aventure du fait main, ravivant ses souvenirs d’enfance. Elle crée (avec l’aide de son père) sa marque d’objets d’intérieur, bijoux et accessoires aux formes totémiques, poétiques : Romie Objetti. Un travail du bois conscient, issue de sa réserve en Picardie. De passe-temps à projet concret, la créatrice décide en 2022 de tout quitter pour pouvoir s’y consacrer entièrement.

Où la soutenir ? sur @romie.objetti
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4. Andrea Mongenie

Son crédo : la peinture abstraite

C’est baignée depuis petite dans l’art abstrait (grâce à sa maman, elle aussi peintre) qu’Andréa Mongenie découvre la peinture. Après un début de carrière dans l’univers du stylisme et du set design londonien pour des magazines de décoration, elle décide à la naissance de son fils de se lancer en tant qu’artiste peintre sous le nom de Bornéo Studio. Une voie qu’elle rêvait d’emprunter depuis longtemps ! Attirée par le portrait à ses débuts en école d’art, elle finit par trouver son style, adulte : l’abstrait. Dans son atelier à Montreuil l’artiste manie les coloris pastels et profonds, les superpositions, les textures (du sable, de la terre, de l’eau de mer) et multiplie les techniques (l’acrylique, l’huile, l’aquarelle). On retrouve du rose, du violet par exemple dans la collection « When I dream of sleep » (illustrant son post-partum). Et lorsqu’elle s’inspire de la nature et des saisons, elle choisit des teintes dans les verts, les jaunes. Un travail minutieux jusqu’au choix des toiles (aux grains inédits) dont elle fabrique parfois même le châssis.

Où la soutenir ? sur @borneo_studio et sur son eshop pour commander ou suivre ses projets.

5. Lena Morelli

Son crédo : Le tissage d’assises

Lena Morelli tisse des assises des chaises chinées dans la région du Sud, offrant une réinterprétation plus contemporaine du travail traditionnel de la corde danoise. À la fin de ses études de droit et de développement durable à Paris, elle se retrouve à travailler sur le réemploi de matériaux en architecture et dans le monde du design (en ingénierie de la construction dans une très grande entreprise). Mais heurtée par le sentiment « de ne pas être à la bonne place » elle finit par s’inscrire aux cours du soir en tapisserie d’ameublement à l’école Boulle puis quitte la capitale pour son sud natal, et complète un CAP de tapissière d’ameublement. Son mantra ? « Créer pour rénover. » Dans son atelier – un ancien grenier aménagé installé au cœur du village de Saint-Victor-la-Coste – elle tisse de ses mains la corde danoise, le lin ou encore le chanvre. Un travail nourri par un mélange d’inspirations scandinaves, japonaises et méditerranéennes effectué sur des assises dénichées ici et là, qu’elle restaure.

Où la soutenir ?  Vous pouvez la suivre sur Instagram : @atelier_morelli et passer commande sur sur son eshop ateliermorelli.com

6. Julie Boucherat

Son crédo : la poterie 

Cette ancienne journaliste dans la presse décoration à Paris, rêvait  de ne plus seulement côtoyait les artisans mais de pouvoir un jour se compter de l’autre côté du miroir ! Un amour pour l’artisanat partagé avec sa famille depuis l’enfance : « Mon grand-père était tapissier décorateur, ma grand-mère couturière, et ma mère sculpte l’argile. » Une passion née pendant les cours de poterie auxquels sa mère l’avait inscrite et confirmée plus tard avec l’atelier Terre de Lune d’Annie Metzger. Véritable électrochoc qui lui a donner envie de se consacrer entièrement à la céramique. Et pas sans peine – en effet cet été, c’était dans les ruelles du vieux Bayonne que la fondatrice du label Mano Mani (crée en 2019) a inauguré son premier atelier-boutique. On retrouve des installations libres et spontanées, ses créations uniques aux techniques japonaises et aux influences égyptiennes mais aussi celles d’artistes et artisans invités. Que ce soit pour son label ou pour ses créations la jeune artiste aime « croiser les arts. » Elle s’inspire de l’art de la table et floral japonais et coréen mais aussi des formes antiques gréco-romaines.

Où la soutenir ? sur son site manomani.fr  ou sur Instagram : @bonjourmanomani. Et si vous êtes de passage direction le vieux Bayonne au 17 rue Lagréou.
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7. Manon Cardin

Son crédo : le quilt

Après quelques années en tant que styliste dans la mode, Manon se lance à 33 ans comme designer textile et illustratrice en freelance. Quand elle commence, c’est avant tout pour valoriser le stock de tissus accumulés au fil des années : du vintage, des draps anciens, des fins de stock de luxe… Des créations réfléchies et des collections pensées sur la base de l’upcycling : voilà l’idée qui se cache derrière se projet ! L’héritage Américain du patchwork la fascine autant que les paysages de campagne, les fleurs, réelles sources d’inspiration au quotidien (sa maison est en plein milieu des champs à Rambouillet). Quand il s’agit de parler de ses muses ? Les noms de Giorgia O’keefe, Matisse ou encore Marc Rothko se font entendre. Elle travaille chaque projet en partant d’un moodboard, trouve l’inspiration dans une collection de bouts de tissus, d’images amassée pendant des années en chinant à droite, à gauche les livres anciens à la recherche de motifs intéressants. Puis, elle note sur son carnet, dessine avec obsession. S’en suit l’étape où elle chine les tissus en brocante, chez Emmäus. Un processus répétitif qui se cache derrière toutes ses créations !

Où la soutenir ? sur son e-shop Manon Cardin

(c) Manon Cardin

8. Elise Tsikis

Son crédo : les bijoux

Totalement autodidacte en création de bijoux, cette franco-grecque fonde en 2014 sa marque éponyme. Son terrain de jeu favoris et son matériau ? La cire, qu’elle sculpte et dans laquelle elle taille ses pièces à la main dans un style délicat et fin. Ce qui donne des bijoux solaires produits en très peu de quantités qui invitent au voyage. Engagée, la créatrice utilise une dorure recyclée 24 carats pour ses bijoux ainsi qu’une dorure 24 carats labellisée Fairtrade, provenant de mines artisanales péruviennes. Et l’engagement ne s’arrête pas là puisque qu’Elise reverse 1 % de chacune de ses ventes à la Fondation des femmes !

Où la soutenir ? Sur son Instagram et sur son site pour shopper : elisetsikis.com
Visionner le At HOME avec Elise Tsikis